Le prophète Élie

Malachie 3 : 23-24 (ou 4 : 5-6)
Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, Avant que le jour de l’Éternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
Luc 1 : 13-17
Mais l’ange lui dit : Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean (Jean-Baptiste et non pas l’apôtre). Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance.
Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.

Introduction

Élie était un prophète de Galaad, dénommé le Thischbite. Il a rempli son ministère pendant les règnes sur Israël des rois Achab et de son fils Achazia.

Ce personnage est remarquable parce qu’il n’a pas connu la mort physique : il a été enlevé dans un char de feu. Par la suite, le prophète Malachie a prophétisé son apparition avant le jour du jugement de l’Éternel.

L’affirmation de Malachie s’est accomplie lorsque Jésus-Christ était sur terre : premièrement, elle s’est accomplie de manière littérale au moment de l’épisode de la transfiguration de Jésus-Christ relaté dans Marc 9.

De plus, dans cette étude, nous verrons que la prophétie de Malachie concernait aussi la venue d’une personne qui accomplira le ministère d’Élie : ramener le cœur des enfants au Père. Ce nouveau prophète était Jean-Baptiste, selon qu’il est écrit :

Les disciples lui firent cette question : pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement ? Il répondit :
Il est vrai qu’Élie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean Baptiste.
Matthieu 17 : 10-13

Il y a des points communs entre Élie et Jean-Baptiste. Par exemple, la manière dont ils étaient vêtus, mais il faut reconnaître que ce sont là des détails secondaires. Le point commun le plus important concerne le but de leur ministère : réconcilier les enfants avec le Père.

Nous verrons donc dans cette étude le désir ardent de Dieu de ramener à Lui le cœur de Ses enfants. Pour rétablir cette relation de cœur à cœur, la repentance est le chemin qu’Il a définit ; et avant qu’il y ait repentance, il faut qu’il y ait conviction de péché.

1. Révélation du péché

1.1. Le ministère du prophète Élie

Élie et Jean-Baptiste sont apparus pour rendre témoignage à Dieu le Père. Ce témoignage a été rendu auprès des rois qui ont rejeté leur céleste Maître.

Élie a été appelé par Dieu pour parler au roi d’Israël de l’époque : Achab.

Qui était ce roi ?
La Parole de Dieu nous le présente ainsi :

Omri se coucha avec ses pères, et il fut enterré à Samarie. Et Achab, son fils, régna à sa place. Achab, fils d’Omri, régna sur Israël, la trente-huitième année d’Asa, roi de Juda. Achab, fils d’Omri, régna vingt-deux ans sur Israël à Samarie. Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. Et comme si c’eût été pour lui peu de choses de se livrer aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui.
1 Roi 16 : 28-31

Le roi d’Israël devait être garant de l’obéissance du peuple envers Dieu mais Achab a tout fait de travers :

  • Il s’est livré aux péchés de son Père au lieu de prendre pour exemple le roi David.
  • Il a pris pour femme une idolâtre qui l’a tiré encore plus bas qu’il ne l’était déjà.

L’influence de sa femme Jézabel a été tellement néfaste pour le peuple que son nom est utilisé dans la Bible pour personnifier la perversion (voir l’étude ici).

Pour notre étude, ce qui nous intéresse est le fait que le ministère d’Élie a été suscité pour montrer à Achab son péché, selon qu’il est écrit :

Élie, le Thischbite, l’un des habitants de Galaad, dit à Achab :
L’Éternel est vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole.
1 Roi 17 : 1

Il arriva ce que Dieu a décrété par la bouche de son prophète : il n’y eut pas de pluie pendant trois années consécutives.

Dans la Bible, la pluie représente la bénédiction de Dieu ou la plénitude du Saint-Esprit. En coupant l’eau, Dieu veut faire comprendre au roi Achab :

  • Sa totale désapprobation sur sa manière de vivre : Dieu ne peut pas bénir la vie d’Achab.
  • Son détachement avec le péché : La Sainteté de Dieu ne peut pas cohabiter avec ce qui est souillé.
  • La gravité d’être coupé de Dieu représentée par les années de sécheresse.

Malgré l’énorme faute du roi Achab, notons la bonté de Dieu qui lui a laissé la vie physique un temps pour lui donné l’occasion de se repentir et que son cœur puisse se tourner vers le cœur de son Seigneur. En effet, Dieu n’est pas une personne amère qui maltraite ses enfants dès que ces derniers se montrent désobéissants. Il est toujours dans une démarche d’éducation pour élever ceux qui L’aiment. Son but est que le cœur de son enfant revienne au Sien, selon qu’il est écrit :

L’Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté ; Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours ; Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités.
Psaume 103 : 8-10

1.2. Le ministère du prophète Jean-Baptiste

À l’image d’Élie, Jean-Baptiste a été aussi envoyé devant le roi de son époque. D’après la Parole, nous voyons que Dieu a dirigé les choses pour que Jean-Baptiste ait accès au roi et il lui a donné la même mission : rappeler au roi ses péchés, selon qu’il est écrit :

En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs : C’est Jean Baptiste ! Il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles. Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l’avait lié et mis en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait : Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu’elle regardait Jean comme un prophète.
Or, lorsqu’on célébra l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu’il promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. À l’instigation de sa mère, elle dit : Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu’on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
Matthieu 14 : 1-11

Nous voyons des similitudes dans la mission d’Élie et de Jean-Baptiste : ils étaient tous les deux confronter à un roi qui a été dirigé par sa femme plutôt que de suivre la Parole de Dieu. Comme la Parole nous précise la mission de Jean-Baptiste, nous pouvons affirmer que Dieu voulait avertir le roi Hérode afin qu’il se repente et qu’il tourne son cœur vers celui de Dieu.

Ces prophètes étaient animés du même Saint-Esprit qui habitait l’apôtre Pierre qui le poussa à écrire :
Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements, car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître.
2 Pierre 1 : 13-14

Effectivement, que ce soit Pierre, Élie ou Jean-Baptiste, ils ne sont plus avec nous mais, remarquons la grâce de Dieu qui nous a laissé Sa Parole pour nous avertir nous aussi si notre cœur est loin de Dieu.

2. Invitation à la repentance

Lorsque nous nous approchons de la Parole de Dieu, nous pouvons sentir à quel point nous sommes misérables devant Celui qui jugera les âmes ; c’est-à-dire, être abattu de savoir à quel point notre cœur est éloigné de Dieu.

Mais n’oublions jamais que Dieu a suscité des serviteurs pour nous ramener à Lui par le moyen de la repentance. Voici quelques éléments qui définissent une repentance :

  • Regretter la vie passée sans Dieu
  • Se reconnaître coupable devant Dieu
  • Demander pardon
  • Compter sur l’expiation de nos fautes par Jésus-Christ
  • Marcher en nouveauté de vie

2.1. Le ministère du prophète Élie

Dieu a confié à Élie le rôle de porte-parole pour inviter le roi Achab à se repentir. Pour attester le mandat divin du prophète, Dieu a permis à Élie de faire des miracles ; car le but de Dieu est qu’il n’y ait aucun doute sur Sa volonté dans la tête d’Achab : obtenir sa repentance.

Achab avait vraiment besoin de venir à la repentance parce qu’il avait très mal commencé son règne. Son but était d’exaspérer Dieu, selon qu’il est écrit :

Achab fit plus encore que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour irriter l’Éternel, le Dieu d’Israël.
1 Roi 16 : 33

Or, nous avons exactement là la définition du péché : ne pas vouloir atteindre le but de Dieu.

De nos jours, personne ne se dit explicitement « je veux irriter l’Éternel » (et encore…), mais, beaucoup sont dans le péché parce qu’ils prennent bien soin d’éviter d’accomplir la volonté de Dieu.

Il arrive que le Seigneur nous laisse un temps agir selon nos passions, dans le but de réaliser par nous-mêmes les dégâts occasionnés par le péché dans nos vies. Pour le roi Achab, ses passions sont personnifiées par sa femme Jézabel : à chaque évènement, il est allé vers elle pour lui rendre compte et pour se laisser dirigé par elle au lieu de se laisser diriger par le Seigneur.

Par exemple, phagocyté par sa convoitise, le roi voulut absolument le champ d’un dénommé Naboth. Son désir était tel qu’il en était abattu, selon qu’il est écrit :

après ces choses, voici ce qui arriva. Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d’Achab, roi de Samarie. Et Achab parla ainsi à Naboth : Cède-moi ta vigne, pour que j’en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure ; ou, si cela te convient, je te paierai la valeur en argent.Mais Naboth répondit à Achab : Que l’Éternel me garde de te donner l’héritage de mes pères ! Achab rentra dans sa maison, triste et irrité, à cause de cette parole que lui avait dite Naboth de Jizreel : Je ne te donnerai pas l’héritage de mes pères ! Et il se coucha sur son lit, détourna le visage, et ne mangea rien.
1 Roi 21 : 1-4

Lorsque nous sommes loin de la volonté de Dieu, l’irritation, la tristesse et la frustration composent notre quotidien. Dans le tourment de cette insatisfaction permanente, nos pensées et nos actions s’éloignent de plus en plus du Seigneur. Pour le cas d’Achab, il a écouté ses passions par la bouche de sa femme et il a fini par commettre un meurtre.

Heureusement que dans sa miséricorde, le Seigneur ne nous abandonne pas à nous-mêmes. Le Seigneur a envoyé Élie devant le roi pour lui ouvrir les yeux et le roi Achab a saisi l’occasion pour se repentir en s’humiliant devant Dieu, selon qu’il est écrit :

Après avoir entendu les paroles d’Élie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna ; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Éternel fut adressée à Élie, le Thischbite, en ces mots :
As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie ; ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison.
1 Roi 21 : 27-29

Nous voyons ici pourquoi Dieu a été patient avec Achab. En fin de compte, Achab s’est reconnu coupable devant Lui et il l’a manifesté en déchirant ses habits pour se revêtir d’un sac de cendre.

C’est la dernière fois qu’Élie et Achab se sont rencontrés car Dieu a amené Achab là où Il voulait : à la repentance. La mission d’Élie auprès du roi était finie.

Il est intéressant de voir la réaction de Dieu : Il fait miséricorde même si dans sa prescience, Il savait que le fils du roi Achab ferait ce qui est mal à Ses yeux.

2.2. Le ministère du prophète Jean-Baptiste

S’il y a un mot qui qualifie le ministère de Jean-Baptiste, c’est bien « repentance ». Il a interpelé ceux qui l’écoutaient à changer de vie pour se tourner vers Dieu, selon qu’il est écrit :

Jean (Baptiste) avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui ; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain. Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit :
Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père !Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.
Matthieu 3 : 8-12

Les personnes qui ont écouté Jean ont été touchées dans leur conscience et ils ont confessé leurs péchés. En cela, ils se sont reconnus coupables. Ils venaient auprès de Jean pour trouver la grâce que Dieu offre : avoir la possibilité de repartir à zéro.

De son côté, Jean-Baptiste précise qu’il est juste un outil pour amener les gens à prendre conscience que leur cœur est loin de Dieu. Comme Élie avec Achab, sa mission s’arrête là car Celui qui changera leur vie, c’est Celui qui vient après lui : Jésus-Christ, selon qu’il est écrit :

Il faut qu’il (Jésus-Christ) croisse, et que je (Jean-Baptiste) diminue.
Jean 3 : 30

3. Relation de cœur

Jean faisait un baptême de repentance qui permettait aux pécheurs de faire une confession publique mais Jésus-Christ allait venir pour baptiser du Saint-Esprit.

La vraie repentance concerne notre esprit car le baptême physique de Jean n’était qu’une illustration du baptême spirituel de Jésus. En effet, le baptême était à l’origine une ablution pour nettoyer le corps. Le verbe « baptiser » était utilisé si on parlait de se laver les mains avant de prendre un repas. De même le baptême du Saint-Esprit nettoie notre esprit de sort que notre cœur soit en communion avec le cœur de Dieu, selon qu’il est écrit :

rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché ; faites-vous un coeur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel.
Convertissez-vous donc, et vivez.
Ezéchiel 18 : 31-32

3.1. Le ministère du prophète Élie

Lorsque nous nous repentons, notre cœur ne suit plus nos anciennes passions mais l’Esprit de Dieu qui est en nous. Cela montre que notre cœur a changé, cela montre que notre volonté est désormais soumise à celle de Dieu. Nous voyons cela avec Achab : après sa repentance, il n’a plus suivi sa femme.

De plus, le plus important est qu’après la repentance vient la vie éternelle.

Mais hélas, ce ne fut pas le cas pour le roi Achab. Il a regretté sa vie passée mais il n’a pas été plus loin : il n’a pas voulu venir auprès de Dieu. Son cœur a été éprouvé au bout de trois ans et nous voyons qu’il n’a pas profité pleinement de la grâce que Dieu lui a offerte, c’est-à-dire vivre en nouveauté de vie avec son nouveau cœur.

Une fois de plus, c’est son avidité qui dévoile au grand jour l’état de son âme, selon qu’il est écrit :

on resta trois ans sans qu’il y eût guerre entre la Syrie et Israël. La troisième année, Josaphat, roi de Juda, descendit auprès du roi d’Israël.Le roi d’Israël dit à ses serviteurs : Savez-vous que Ramoth en Galaad est à nous ? Et nous ne nous inquiétons pas de la reprendre des mains du roi de Syrie !
Et il dit à Josaphat :
Veux-tu venir avec moi attaquer Ramoth en Galaad ? Josaphat répondit au roi d’Israël : Nous irons, moi comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux. Puis Josaphat dit au roi d’Israël : Consulte maintenant, je te prie, la parole de l’Éternel.
1 roi 22 : 1-5

Ensuite, ils ont consulté l’Éternel par l’intermédiaire du prophète Michée. Bien que Michée les a avertis de sa mort, Achab n’a pas voulu l’écouter et il est mort au combat comme Dieu avait dit. Si nous regardons comment la Parole rapporte la fin de la vie du roi Achab, nous pouvons en déduire qu’il n’a pas expérimenté la repentance qui amène au salut, selon qu’il est écrit :

le combat devint acharné ce jour-là. Le roi fut retenu dans son char en face des Syriens, et il mourut le soir. Le sang de la blessure coula dans l’intérieur du char. Au coucher du soleil, on cria par tout le camp : Chacun à sa ville et chacun dans son pays !Ainsi mourut le roi, qui fut ramené à Samarie ; et on enterra le roi à Samarie. Lorsqu’on lava le char à l’étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d’Achab, et les prostituées s’y baignèrent selon la parole que l’Éternel avait prononcée.
1 Roi 22 : 35-38

Dans la Bible, le sang représente la vie, les chiens représentent ce qui est impur et les prostituées représentent ce qui est compris. Nous pouvons déduire donc que la vie éternelle du roi Achab est en enfer.

3.2. Le ministère du prophète Jean-Baptiste

L’enfer n’est pas la vie prévue pour ceux qui se convertissent. La vie que le Seigneur a planifié est une relation de cœur à cœur. Lorsqu’une personne a expérimenté la vraie repentance, sa vie est totalement dédiée à Dieu. La personne ne suit plus les directives de ses anciennes passions mais elle marche en nouveauté de vie.

Il y a un homme qui est exemplaire : Apollos. Il est dit de lui :

Un Juif nommé Apollos, originaire d’Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Écritures, vint à Éphèse. Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d’esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connût que le baptême de Jean. Il se mit à parler librement dans la synagogue.
Aquilas et Priscille, l’ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. Comme il voulait passer en Achaïe, les frères l’y encouragèrent, et écrivirent aux disciples de le bien recevoir. Quand il fut arrivé, il se rendit, par la grâce de Dieu, très utile à ceux qui avaient cru ; Car il réfutait vivement les Juifs en public, démontrant par les Écritures que Jésus est le Christ.
Actes 18 : 24-28

Nous pouvons lister quelques caractéristiques d’une vraie repentance, les caractéristiques qui démontrent que son cœur est proche du cœur de Dieu :

  • Il aimait la Parole de Dieu et avait du discernement
  • Il est fervent d’esprit, c’est-à-dire qu’il vivait avec enthousiasme pour son sauveur. Pour preuve, il donnait ce qu’il avait reçu : l’amour de Dieu
  • Il était soumis aux frères et sœurs
  • Il avait un bon témoignage des frères et sœurs
  • Il était un serviteur

Évidemment, cette liste qui définit un vrai disciple n’est pas exhaustive mais elle est minimum.

Comprenons bien que cette liste n’est pas un ensemble de tâches à accomplir pour se convertir mais simplement des preuves réelles qui manifeste qu’une personne s’est convertie. En effet, pour se convertir, Dieu demande simplement la foi, selon qu’il est écrit :

Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.
Romains 10 : 9

Conclusion

Nous avons vu qu’Élie et Jean-Baptiste avaient le même ministère : Annoncer la repentance pour amener les pécheurs au salut et ainsi, le cœur des enfants reviendront auprès du Père.

En tant que prophètes, leurs rôles se limitent à annoncer la Parole de Dieu. Une fois le message délivré, il incombe à l’auditoire de prendre une décision : vais-je me repentir et ainsi, changer de vie ?

Attention à ne pas nous mentir nous-mêmes tel Achab. La repentance ne s’arrête à s’humilier une fois, puis repartir dans ses passions passées !

Jean-Baptiste disait à ceux qui pensaient être religieux :

produisez donc du fruit digne de la repentance
Matthieu 3 : 8

Apollos a été un bon exemple car, après avoir réglé ses péchés en s’humiliant devant Dieu par le baptême de repentance de Jean, il a consacré sa vie pour :

  • L’amour de Dieu ; en le recherchant constamment dans la Bible pour le suivre
  • L’amour de ses frères et sœurs ; en les servant
  • L’amour de son prochain : en leur témoignant comment Dieu a changé son cœur

Que la grâce de Dieu nous aide à suivre l’exemple d’Apollos.

Author: Ghislain